Bonjour Beelinda, pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert la SophroDanse Orientale et ce qui vous a poussé à la fusionner avec la sophrologie?
Bonjour,
La SophroDanse Orientale n’est pas quelque chose que j’ai « découvert » par hasard, c’est quelque chose qui s’est imposé à moi avec le temps.
Je viens de la danse orientale, que je pratique et transmets depuis de nombreuses années. Très tôt, j’ai constaté que les femmes ne venaient pas seulement pour apprendre des mouvements, mais pour se déposer, respirer, retrouver leur corps, parfois après des périodes de vie difficiles, de fatigue, de doutes ou de rupture intérieure.
Parallèlement, mon parcours personnel m’a amenée à explorer la sophrologie et d’autres approches de conscience corporelle. J’y ai retrouvé ce que j’observais déjà dans la danse : la respiration, l’ancrage, la présence à soi, le silence intérieur.
À un moment, j’ai compris que ces deux mondes parlaient en réalité le même langage, mais séparément.
La fusion s’est faite de manière naturelle, presque nécessaire. J’ai commencé à structurer mes cours autrement, en donnant du sens à chaque mouvement, en intégrant la respiration, l’écoute du corps, le respect des rythmes individuels. Ce n’était plus uniquement de la danse, et ce n’était pas non plus de la sophrologie classique : c’était une méthode hybride, vivante, profondément féminine.
La SophroDanse Orientale est née de ce chemin-là :
d’un besoin de cohérence entre le corps, le souffle et l’esprit,
et de la volonté de proposer une approche accessible, concrète, qui ne survole pas les problématiques mais qui les travaille par le mouvement.
Ce n’est pas une discipline « ajoutée » à une autre.
C’est une méthode que j’ai construite à partir de l’expérience du terrain, des femmes que j’ai accompagnées, et de mon propre parcours.
Aujourd’hui, elle porte un nom, une structure, une identité, parce qu’elle répond à un besoin réel.
Comment décririez-vous les principaux bienfaits de la SophroDanse Orientale pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler?
La SophroDanse Orientale s’adresse particulièrement aux femmes qui, pendant des années, ont mis leur corps de côté : pour élever leurs enfants, pour travailler, pour tenir, avancer, s’adapter. À force, le corps est souvent malmené, le souffle raccourci, les perceptions émoussées, les articulations sollicitées sans être réellement écoutées.
Sur le plan physique, cette approche permet de réhabiliter le corps en douceur, sans brutalité. Les mouvements circulaires et conscients favorisent la mobilité articulaire, la coordination et la conscience corporelle. On réapprend à bouger avec respect, à sentir plutôt qu’à forcer, ce qui est essentiel lorsque le corps a été longtemps ignoré ou sursollicité.
Sur le plan cognitif, la SophroDanse Orientale offre un cadre particulièrement aidant pour les personnes présentant des profils dits “atypiques”. J’accueille notamment des femmes dyslexiques, dyspraxiques — je le suis moi-même — ainsi que des personnes très dispersées, parfois concernées par des troubles de l’attention. Le travail corporel associé à la respiration permet de recentrer l’attention, d’améliorer la concentration et de renforcer le lien entre le geste, la pensée et la sensation.
La danse devient ici un véritable support d’intégration : on travaille la mémorisation par le corps, la présence à l’instant, la coordination, sans passer par des consignes complexes ou une surcharge mentale. Le corps devient un point d’appui, et non plus une contrainte.
Enfin, sur le plan émotionnel, cette pratique contribue à apaiser l’anxiété. Le rythme, la respiration et l’ancrage corporel favorisent un état de calme intérieur, souvent très recherché par des femmes en état de tension permanente. Progressivement, le système nerveux s’apaise, le souffle s’approfondit, et la relation à soi devient plus stable.
La SophroDanse Orientale n’est pas une thérapie au sens médical, mais une approche de santé globale, qui prend en compte le corps, le mental et les capacités cognitives, et qui redonne au mouvement sa fonction première : soutenir l’équilibre et la qualité de vie.
Quels sont les défis que vous rencontrez le plus souvent lorsque vous introduisez cette pratique à de nouveaux élèves?
Le principal défi, lorsque je présente la SophroDanse Orientale à de nouveaux élèves, c’est la nouveauté du concept. Nous sommes dans une société qui a besoin de cases : soit on fait de la danse, soit on fait du bien-être, soit on fait de la thérapie. Or, cette pratique se situe volontairement à la croisée de plusieurs chemins, ce qui peut, au départ, déstabiliser.
Beaucoup de personnes arrivent avec des attentes très précises : certaines cherchent uniquement une danse esthétique, d’autres une méthode de relaxation rapide. Le premier travail consiste donc à déconstruire les idées reçues et à expliquer que l’on n’est ni dans la performance, ni dans la consommation immédiate de résultats, mais dans un processus progressif.
Un autre défi concerne le rapport au corps. De nombreuses femmes ont longtemps mis leur corps en veille, parfois par nécessité, parfois par protection. Revenir au mouvement conscient demande du temps, de la patience, et surtout un cadre sécurisant. Il faut réapprendre à écouter ses sensations, à respecter ses limites, ce qui est à l’opposé de ce que l’on nous a souvent appris.
Il y a aussi le défi de l’impatience moderne. La SophroDanse Orientale travaille en profondeur : sur la respiration, la concentration, l’ancrage, les perceptions. Les effets sont réels, mais ils s’installent progressivement. Comme toute approche nouvelle, elle demande un temps d’appropriation. Avec l’expérience, les élèves comprennent que ce temps est justement ce qui permet des changements durables.
Enfin, mon rôle est d’accompagner cette découverte sans forcer. J’observe, j’écoute, et j’adapte. Certaines personnes sont prêtes immédiatement, d’autres ont besoin de quelques séances pour sentir si cette approche leur correspond. Et c’est très juste ainsi. La SophroDanse Orientale n’est pas faite pour convaincre à tout prix, mais pour rencontrer les personnes au bon moment de leur parcours.
Comme toute discipline émergente, elle trace son chemin. Et avec le temps, ce qui était perçu comme “nouveau” devient simplement évident.
Pourriez-vous partager une expérience personnelle ou un témoignage d'un de vos élèves qui illustre l'impact transformateur de la SophroDanse Orientale?
Je pourrais en citer beaucoup, mais il y a une expérience qui revient souvent, et qui résume bien l’impact de la SophroDanse Orientale.
Je pense à une élève arrivée sans objectif précis. Elle ne cherchait ni à « danser », ni à « se soigner ». Elle était simplement fatiguée, très dispersée, avec une sensation de déconnexion profonde de son corps. Les premières séances, elle faisait les mouvements, mais sans vraiment comprendre ce qui se jouait. Comme beaucoup, elle me disait : « Je ne saurais pas expliquer ce que ça me fait, mais je me sens différente après. »
Au fil des séances, quelque chose s’est réorganisé. Sa posture a changé, sa respiration s’est posée, et surtout, sa capacité de concentration s’est améliorée. Un jour, elle m’a dit :
« Je viens de comprendre. Je pensais venir pour bouger, mais en réalité, j’ai appris à m’écouter. »
De mon côté, mon propre parcours illustre aussi cette transformation. Étant dyslexique et dyspraxique, j’ai très tôt dû développer une relation particulière au corps et au mouvement pour compenser, structurer, comprendre autrement. La SophroDanse Orientale est née de cette nécessité : trouver un chemin où le corps devient un soutien, et non un obstacle. Ce que j’ai expérimenté pour moi-même, je l’ai ensuite transmis, affiné, structuré avec mes élèves.
Ce qui me touche le plus, ce sont ces phrases simples que j’entends régulièrement :
« Je n’avais pas compris sur le moment, mais aujourd’hui je vois tout ce que ça a changé. »
Ou encore :
« Je ne pensais pas que le mouvement pouvait m’aider autant dans ma vie quotidienne. »
L’impact transformateur de la SophroDanse Orientale ne se mesure pas uniquement en progrès visibles. Il se mesure dans cette capacité retrouvée à habiter son corps, à respirer plus librement, à se sentir plus stable intérieurement. Ce sont souvent des transformations silencieuses, mais durables.
Pensez-vous que la SophroDanse Orientale peut jouer un rôle particulier dans le bien-être en entreprise, et si oui, comment?
Oui, la SophroDanse Orientale peut jouer un rôle particulièrement intéressant dans le bien-être en entreprise, surtout pour les DRH qui cherchent à soutenir leurs équipes dans un contexte souvent stressant et exigeant. En tant que praticienne diplômée en danse-mouvement-thérapie et sophrologue, j’utilise les bases de la danse orientale comme socle : travail du bassin, de la respiration, de l’ancrage et de la fluidité. Ces mouvements naturels aident les salariés à se reconnecter à leur corps, à apaiser leur stress et à améliorer leur concentration.
La méthode est entièrement adaptable aux publics et aux contextes : les séances peuvent intégrer d’autres musiques, d’autres mouvements, ainsi que des exercices de cohésion de groupe et des jeux, selon les besoins. L’objectif est de renforcer la présence à soi, l’écoute, la synchronisation et la coopération au sein des équipes, mais aussi de laisser de l’espace dans le cerveau pour une meilleure productivité.
Au-delà de la performance individuelle, la SophroDanse Orientale agit sur le climat collectif. Les salariés apprennent à mieux s’écouter, à respecter les limites de chacun, à communiquer autrement et à se soutenir. Cela contribue à créer un environnement de travail plus harmonieux, plus humain et plus durable.
En résumé, cette pratique n’est pas seulement une pause bien-être : elle offre aux équipes des outils concrets et réutilisables au quotidien, tout en répondant au besoin des DRH de favoriser la santé mentale, la cohésion et l’efficacité au sein de leurs collaborateurs.
Quel avenir envisagez-vous pour la SophroDanse Orientale dans les années à venir et comment pensez-vous qu'elle évoluera?
Mon objectif reste avant tout la transmission : permettre à celles qui participent à mes cours ou formations de profiter de mon expérience pour améliorer leur qualité de vie, leur relation à leur corps et à leur esprit.
Pour l’avenir, je souhaite que la SophroDanse Orientale continue de s’adapter et d’évoluer, tout en restant fidèle à ses fondamentaux : mouvement, respiration, conscience corporelle et développement personnel. Elle doit devenir un outil concret de bien-être, capable d’accompagner durablement celles qui cherchent à se reconnecter à elles-mêmes, dans leur vie personnelle comme professionnelle.
Pour conclure, quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui aimerait découvrir ou approfondir la SophroDanse Orientale?
Osez découvrir la SophroDanse Orientale : un espace où chaque geste et chaque respiration vous reconnecte à vous-même, à votre corps et à votre souffle. Même quelques séances suffisent pour révéler vos ressources insoupçonnées, retrouver calme, présence et confiance, et offrir un véritable souffle d’espoir dans votre quotidien.
Pour en savoir plus : https://www.beelinda.com/
