Ritama, pourriez-vous nous raconter ce qui vous a poussé à ouvrir un nouvel espace bien-être à Pornic après Boulogne ? Qu'est-ce qui vous inspire dans ces lieux atypiques ?
Ayant mon cabinet à Boulogne depuis 25 ans, une nouvelle expérience à Pornic m'appelle avec d'autres énergies, une autre atmosphère, un rapprochement près de la nature. J'ai besoin sans doute de plus de calme, d'un rythme plus allongé, de respiration d'un air plus pure, de plus d'espace. Je connais Pornic depuis mon enfance et donc y ouvrir un autre espace est venu à moi spontanément.
Je recherche des lieux vibrants et à hautes fréquences énergétiques pour que les personnes puissent se recharger dès le seuil de la porte. L'emplacement est important mais surtout l'aménagement intérieur, les couleurs, les objets lumineux, tout ce qui peut favoriser le ressourcement en quelques minutes. Je n'ai jamais été très conventionnel dans ma vie, je n'aime pas le copié collé, je suis curieuse, toujours à la découverte du nouveau, d'expérimenter, de découvrir, de pousser les portes de l'inconscient, de cheminer, d'enquêter et donc de mettre ma pâte, ma créativité.
Un lieu atypique c'est pour moi un lieu personnalisé qui peut permettre à d'autres de se retrouver dans un espace inconnu, sans repère, ouvrant tous les possibles, permettant un voyage sur d'autres plans, d’ autres univers, des connexions différentes.
Comment intégrez-vous les pratiques de yoga variées et les bains sonores dans votre approche thérapeutique holistique ?
L'approche holistique permet un champ d'ouverture vaste dans l'accompagnement. En fonction des besoins je m'adapte.
Le yoga est la mise en mouvement mais c'est surtout la recherche de l'unité en soi, l'action dans l'inaction à travers la méditation et le silence intérieur, c'est un complément dans la quête de soi.
Beaucoup de mes patients viennent à mes cours de Hatha Yoga. Parfois pendant mes séances de thérapie je peux proposer des respirations, des postures, des méditations qu’ils pourront ensuite pratiquer chez eux.
Le yoga n’est pas que posture mais aussi toute une philosophie de vie, un apprentissage d’une richesse inouie pour se comprendre. Ne serait ce qu’en abordant par exemple l’épopée mythologique Le Râmâyana ou celle du Mahabharata qui peuvent mettre en avant des valeurs comme le courage, l’humilité, la fidélité…La philosophie du Yoga au travers des yama et des niyama qui sont les 8 piliers du fondement des yoga sutras. Les asanas (postures) ne sont qu’une branche des 8 piliers du yoga.
Le yoga fait donc partie de ma pratique dans mes soins holistiques.
Les bains sonores quant à eux permettent une harmonisation intérieure, un reset, d'accéder à d'autres dimensions au travers d'un voyage initiatique. Ils permettent un soin corporel comme un massage des organes, des cellules, des os, de tous les sens. Le mental se repose et se calme, c’est un complément incroyable des séances de thérapie. Certains de mes patients y viennent régulièrement comme pour se nettoyer, pour se détoxifier, pour s’unir à soi-même, laisser du temps à son corps pour respirer, voyager, vibrer, vivre parfois un retour à l’enfance dans le ventre de sa mère, aller sur d’autres continents ou rencontrer d’autres univers. Chaque bain sonore est unique et différent car avec une coloration différente. Le studio est décoré différemment et chacun vient habillé pour vibrer de la couleur et expérimenter les couleurs sur soi en lien avec les chakras.
Les bains sonores sont donc pour moi un complément indispensable à ma pratique thérapeutique.
Votre travail implique une transmission constante de connaissances. Quelles expériences ou enseignements aimeriez-vous partager avec ceux qui débutent leur parcours en développement personnel ?
Pour moi il n'y a pas vraiment de débutant car on a tous en soi cette capacité à se reconnecter en profondeur à qui on est réellement, on est juste parasités par un aveuglement avec nos conditionnements. Il y a juste à lâcher prise avec le mental qui censure, qui veut toujours plus sauf l'essentiel...
J'aime transmettre l'expérience de l'authenticité et de la simplicité, du lâcher prise, de l'oser car « Oser c'est vivre », en laissant de côté l'ego. Il n'y a pas de formation réelle à cela, mais tout à expérimenter et parfois en effet un thérapeute peut permettre de faire émerger plus rapidement.
Je me sers d'outils différents en fonction de la personnalité, mais entre autre de l'Ennéagramme s'il faut en citer un, car je le trouve pertinent dans l'ouverture à soi et aux autres. Donc cela passe par une meilleure connaissance de soi et une découverte de sa propre robotique. Ainsi on peut mieux comprendre comment on est perçu par les autres et comment notre comportement de base agit. Cela permet une tolérance à soi et aux autres.
Je peux partager souvent avec mes patients des cas concrets car cela permet de s'approprier plus vite les expériences.
Le parcours en développement personnel devrait se commencer dès l'école pour apprendre ses qualités et défauts et savoir rapidement comment s'adapter à l'autre sans jugement. Dans la famille, éveiller nos enfants également très tôt à comprendre leurs comportements dans leur fratrie, avec leurs parents...
Pour débuter ce parcours, il est nécessaire de calmer le mental et c'est là ou le yoga peut intervenir à nouveau. Ne pas chercher à tout expliquer mais plutôt à ressentir les sensations dans le corps. Les solutions ne sont pas dans la tête, elles vibrent dans le deuxième cerveau et dans le coeur.
La gestalt thérapie permet d'être davantage dans le ressenti et dans les émotions. Le décodage biologique aussi en laissant parler les organes, les muscles, les os, les cellules.
Je ne pense pas qu'il faut apprendre mais juste faire émerger et peut être réapprendre ou intégrer, mais tout est déjà en soi. Mon rôle n’est pas de solutionner, de prendre part, d’interpréter, mais sans doute avec simplicité d’ouvrir l’autre à son champ des possibles et à ce qu’il n’a pas encore découvert de lui-même mais tout est en lui. Trop de mental, trop de formations, trop de cérébralisation, trop d’explications… tout cela ne sert pas à grand-chose. A quoi bon vouloir butiner le miel toutes fleurs ? pourquoi ne pas butiner une seule fleur vers sa propre essence… parfois on contourne à l’infini sans aller au cœur de nous même ou il y a déjà tout. Aucune solution n’est dans les livres. Le thérapeute sert à ouvrir une porte, à chacun ensuite de communiquer à l’intérieur de soi.
L'artisanat indien et les bijoux énergétiques occupent une place importante dans votre pratique. Pouvez-vous nous expliquer comment ces éléments s'intègrent dans votre vision de l'équilibre personnel ?
Je voyage en Inde depuis mes 20 ans, j'ai donc été baignée dans cet univers spirituel et sacré dès toute jeune en ayant toujours l'impression d'arriver dans un pays que je connais déjà, qui m'est familier par ses coutumes, rituels, spiritualité, couleurs, odeurs, bruits, temples, ashrams...L'Inde est mystérieuse et je m'en sens proche.
L'artisanat indien est d'une richesse incroyable, tout est magnifié de par l'empreinte de l'histoire des divinités, des symboles, des contes, des légendes, des mantras, des dialectes...c'est un voyage incroyable que je souhaite partager en France par des sculptures des divinités mais aussi par des étoffes; des pierres, des objets artisanaux.
Je cherche à mettre en avant ces artisans qui aiment réellement donner le meilleur d'eux-mêmes pour réaliser du "fait main" en déployant une énergie créatrice passionnée. Chaque objet est ainsi unique et raconte une histoire. Je suis attachée à chacun et j’aime les regarder, les faire vivre ensuite dans mon local à Pornic. C’est déjà tout un voyage de les sélectionner, les choisir, les faire venir puis les admirer. L’inde est une passion à partager autour de moi. L’artisanat indien en est un moyen.
J'ai souhaité faire de même pour mes bijoux énergétiques intuitifs. Je crée en me connectant aux besoins et aux fréquences des personnes qui me commandent un bijou. Elles choisissent les couleurs des pierres, l'intention ou les propriétés recherchées, et puis l'univers se charge de m'informer de ce qu'il y a de meilleur pour elles.
Pour mes patients, j'aime qu'ils puissent porter un bracelet énergétisé par mes soins, mis à leurs fréquences, je travaille en luminothérapie également pour les charger. C'est un accompagnement complémentaire, une continuité, un bijou unique personnalisé à leur image. J'aime cette co création ensemble pour apporter une harmonisation et aider à être plus centré, plus ancré, plus relié à soi.
Cela fait partie intégrante encore de mes soins holistiques, une empreinte énergétique à laquelle chacun peut se relier pour augmenter ses fréquences et gagner en sérénité, en bien être.
En animant des thérapies de groupe, quelles transformations remarquez-vous chez les participants, et comment adaptez-vous votre approche pour répondre aux besoins individuels dans un cadre collectif ?
Les thérapies de groupe sont proposées à des personnes qui ont déjà suivi une thérapie individuelle avec moi. Donc elles se sentent prêtes à aller dans un cadre collectif et à partager leur travail parcouru avec moi, à transmettre leur expérience, à dévoiler ce qu'elles ont compris, intégré.
Les besoins individuels sont donc assouvis car elles ne sont plus en demande au niveau d'un accompagnement personnel, elles ont au contraire envie de compléter leurs ressentis et de confronter avec d'autres personnes leur vécu émotionnel. Elles sont davantage dans un lâcher-prise, avec moins d'appréhension du regard de l'autre car plus en sécurité de par leur premier travail avec moi.
Le travail collectif s'avère alors une véritable richesse, une compréhension plus fine et objective de l'autre, une mise en pratique immédiate dans un cadre protecteur. Les participants aiment se retrouver entre eux en livrant ce qu'ils ont sur le coeur, en témoignant de leur vécu, en posant des questions, en donnant parfois leur avis, leur position, leur compréhension face à une situation. Ils gagnent en assertivité, en confiance en soi, en osant s'exprimer, en prenant leur place dans un groupe. La thérapie de groupe permet réellement de poursuivre un travail de développement personnel.
La fondation de l'Union des cœurs, l'univers des coquelicots, est une initiative fascinante. Pourriez-vous nous en dévoiler la philosophie et l'impact que vous espérez avoir sur la communauté ?
UDC: union des coeurs car ce qui m'importe c'est le lien entre chacun de nous. Donc dans chacun de mes cours ou formation, le point clé est la reliance à l'autre, la connaissance de chacun, la possibilité du dévoilement dans un cadre protégé.
Ainsi que ce soit dans un cours de yoga ou dans un bain sonore, chacun a la possibilité de trouver un espace pour se raconter, pour exprimer une joie, une passion comme un chagrin, un traumatisme ou un problème rencontré. Ce qui est important c'est la liberté d'expression et donc d'enlever nos couches progressivement pour être avec humilité le plus proche de notre coeur et de notre être profond. Oui cela peut se faire et c'est cela qui pourrait être une partie de l'union des cœurs, savoir se dire sans peur, savoir regarder l’autre dans les yeux puis de cœur à cœur.
UDC: univers des coquelicots. Les coquelicots représentent à mes yeux chaque moment de bonheur de la vie que l'on symbolise par un coquelicot cueilli dans les champs. A chaque petit bonheur du jour, un coquelicot à déposer dans son coeur. Il est donc impossible d'être triste si on se connecte dans son coeur, car notre champ de coquelicots intérieurs que l'on fait grandir chaque jour ne peut s'épuiser. Il faut juste l'entretenir.
Chaque moment partagé à UDC peut déjà apporter quelques coquelicots et donc de beaux bouquets à partager entre nous mais aussi à l'extérieur avec toutes les personnes qui en ont besoin.
C'est illustré sur mon blog "Oser colorer sa vie" dans la rubrique de mes symboles qui là aussi permettent un ancrage concret auquel on peut se référer quand on en exprime le besoin. Sur ma communauté, les personnes connaissent l'importance des coquelicots qui font partie de ma vie et de mes lieux de vie ou professionnels, chacun y participe d'ailleurs en m'envoyant de multitudes photos de coquelicots qui magnifient mon propre champ intérieur et je les en remercie. Tout est coquelicot dans ma vie et c'est sans doute cela que j'aimerais partager comme une certaine philosophie pour oser colorer sa vie.
Quel est le plus grand défi que vous avez rencontré lors de la création de ces espaces de bien-être, et comment cela a-t-il contribué à forger votre identité en tant que thérapeute holistique ?
Le plus grand défi est d’oser être soi, ne pas se laisser influencer, répondre à ses propres besoins, envies, accepter d’écouter et de croire à sa petite voix intérieure, se faire confiance.
Ces espaces de bien être ne seront peut-être pas les seuls, j’ai toujours rêvé d’en créer un grand…avec plein d’espaces différents, plein de possibilités dans des univers connectés, de pousser plus loin les voyages initiatiques. Donc je ne sais pas si je considère ce que j’ai ouvert comme de grands défis mais en tout cas prendre des risques oui, montrer parfois ma différence oui, m’exprimer librement oui, sans doute ne pas plaire à tout le monde oui, ne pas avoir peur du regard de l’autre oui, regarder droit devant moi oui.
Mon identité en tant que thérapeute a changé car depuis 25 ans j’ai pris différentes casquettes. J’étais infirmière dans mon premier métier, et dans les soins palliatifs j’avais appris déjà à accompagner en étant proche de l’autre. Ensuite j’ai toujours aimé le lien, j’aime profondément l’humain et j’emmène un peu de chacun dans mon sac à dos. Je peux poster des intentions ou des attentions entre mes séances à mes patients, ou leur délivrer une phrase, une symbolique, un tirage d’oracle ou juste un cœur ou un mot pour leur anniversaire. C’est cela aussi être thérapeute, c’est savoir être proche tout en mettant une distance, ne pas se laisser envahir tout en créant un lien. Depuis 25 ans mon approche a évolué car je me suis formée sans cesse sur des outils différents, ma curiosité est sans limite en ce qui concerne la quête de soi. Alors parfois j’utilise tel outil, puis tel autre, puis aucun, puis j’emmène dans des univers différents avec les couleurs, les pierres, les sons, la lumière, les cartes, l’hypnose, les constellations familiales, la gestalt, le décodage biologique, le yoga, la radiesthésie, l’énergétique…
Mon travail d’aujourd’hui est de toute façon axé sur le nettoyage des mémoires cellulaires et corporelles pour aider à enlever les traumatismes ou tout blocage qui empecherait d’avancer sur le chemin de la découverte de soi.
Mon identité est sans doute peut être perçue comme originale, par ce besoin de créer sans cesse et d’emmener l’autre sur des chemins inconnus qui vont faire lacher prise le mental. J’aime me renouveler sans cesse, je me surprends parfois moi-même… sourire. C’est de faire du nouveau qui permet d’expérimenter autre chose et de dépasser les conventions ou les conditionnements, se débarasser de ce qui ne nous appartient pas mais nous colle à la peau.
OSER C’EST VIVRE, (le nom de mon blog)
Pour plus d'informations : http://www.ritama.fr